Cahier du pavé n°2 - La participation
Scop Le pavé
Parution | 2013 |
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Format | Brochure agrafée pliée de 64 pages |
ISBN | |
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Édito du n°2
Faire les courses, c’est participer au couple ? Garder les enfants du voisin, c’est participer à la vie de quartier ? Brûler des voitures, c’est participer à la société ? Prendre ses bénéfices, c’est participer à l’entreprise ? Couper la parole à quelqu’un, c’est participer à un débat ? Et ne rien dire de toute la réunion, est-ce encore y participer ?
L’idéologie de la participation est tellement chargée positivement qu’un professionnel qui s’opposerait à sa mise en place aurait sans doute bien du mal à se justifier.
Il semble que la réticence du peuple à participer à ce qu’on lui demande n’a d’égal que l’impératif de participation dans les politiques publiques. Les métiers qui gravitent autour du concept de participation pourraient bien devenir « en tension ». De fait, c’est déjà tendu.
Un forum ouvert pourrait être organisé simultanément dans toutes les mairies de France pour débattre d’une politique publique et une élection sans candidature à plusieurs tours pourrait avantageusement remplacer l’élection présidentielle de notre république française. Il y a des rêves et des idéaux qu’il faut garder vivants. Ces idées sont moins folles que de croire à la démocratie en 1788.
Nous croyons à la participation, mais dès lors qu’elle comporte des enjeux réels, qu’elle travaille les contradictions, qu’elle laisse la place au conflit, qu’elle s’appuie sur des méthodes adaptées, qu’elle tente de contrer les dominations…
Bref, qu’elle soit un instrument d’éducation populaire et non un simulacre de démocratie.